Le partenariat international de recherche sur les technologies cinématographiques TECHNÈS et la FIAF invitent les archives, collectionneurs et historiens à présenter jusqu'à trois propositions pour leur nouveau projet commun, Contes de la Voûte : Histoire et géographie illustrées des technologies cinématographiques, un ouvrage illustré bilingue (anglais-français) en couleur racontant l'histoire de certains des objets les plus fascinants conservés par les archives cinématographiques du monde entier.
Ce projet de publication inédit, prenant la forme d’un parcours visuel à la découverte de technologies, dispositifs et appareils cinématographiques aussi remarquables que souvent méconnus, entend proposer un point de vue nouveau sur l'histoire du cinéma reflétant les objectifs fondamentaux partagés par la FIAF et TECHNÈS. La FIAF, qui se consacre depuis 1938 à la préservation et à l'accès au patrimoine cinématographique mondial, regroupe 169 archives affiliées conservant une incroyable variété d'objets relatifs à la production et à la présentation d'images animées de toutes époques. TECHNÈS, depuis sa création en 2015, s'efforce de repenser l'histoire du cinéma et ses méthodes en examinant les techniques et technologies qui ont accompagné le septième art depuis ses origines. La FIAF et TECHNÈS estiment que du fait de la transition accélérée vers le numérique dans la production et la présentation des films et l'abandon progressif du support photochimique qui en découle, il est plus important que jamais de collecter, préserver et documenter les outils de production et de présentation des films, mais aussi l'expertise, les pratiques et les histoires qui les sous-tendent.
Le projet aborde toutes les phases de l'histoire du cinéma, des dispositifs pré-cinématiques aux technologies numériques actuelles en passant par le cinéma argentique ou la vidéo. Les contributeurs sont toutefois fortement incités à sortir des sentiers battus et à s’intéresser à des objets négligés et méconnus spécifiques à l’histoire cinématographique de leur région ou pays, ainsi qu’à des appareils utilisés dans des cadres ‘alternatifs’ comme le documentaire, le cinéma amateur, l'animation, les films d’entreprise, éducatifs ou sponsorisés, politiques ou expérimentaux. Les objets associés à la présentation d'images en mouvement hors des salles de cinéma commerciales sont également particulièrement prisés, tout comme les machines, dispositifs ou appareils témoignant de la vision des inventeurs, artisans et autres amateurs.
Au-delà des objets en tant que tels, l’ouvrage tel que nous l’envisageons se fixe pour but de valoriser la collaboration extrêmement productive entre archivistes et historiens encouragée par des organisations comme la FIAF et TECHNÈS. En particulier, nous avons l’espoir que grâce à l'expertise combinée des archivistes, des historiens et des experts en technologie, ce projet favorise une approche historique nouvelle, mariant un travail d’enquête rigoureux sur la matérialité du cinéma, une compréhension plus approfondie de son esthétique et une meilleure connaissance de son arrière-plan social et culturel.
Le projet vise en outre à souligner le fait qu'en tant que conservateurs du patrimoine cinématographique mondial, les archivistes sont idéalement placés pour comprendre comment des innovations comme le cinéma parlant, la couleur ou l'avènement des technologies vidéo et numériques ont impacté différemment la production et la culture cinématographique de chaque pays ou région. L'avènement de formats réduits et des supports vidéo grand public a souvent eu pour corollaire la création d’industries cinématographiques importantes. De la même manière, les projecteurs portables et les unités de projection mobiles, comme les fourgonnettes ou les wagons de chemin de fer, occupent une place centrale dans la culture cinématographique de nombreuses régions. Dans l'histoire que ce livre vise à raconter, des appareils produits en masse et d’apparence modeste voire anodine, comme les projecteurs 16 mm ou les caméras vidéo, sont considérés comme des objets tout aussi dignes d'étude que les Cinématographes Lumière, caméras Technicolor et autres bobines Imax, plus couramment exposés dans les musées.
Les affiliés de la FIAF et, au-delà, toutes les archives et tous les collectionneurs privés participant de par le monde à la préservation de notre patrimoine cinématographique collectif, sont invités à nous faire parvenir avant le 15 juillet leurs propositions, de 100 à 300 mots, présentant les éléments les plus notables de leurs collections. Chaque archive ou personne peut proposer jusqu'à trois objets ayant trait à la production de films (caméras, appareils de prise de son, éclairages, matériel de studio, etc.), au travail de post-production (équipement de montage et de laboratoire, effets spéciaux, etc.), à la distribution et l'exploitation (projecteurs, écrans, unités de tournage mobiles ou portables, etc.), ou encore à la préservation du patrimoine cinématographique. Les responsables éditoriaux examineront chaque proposition et feront savoir à leur auteur avant le 25 août si celle-ci est acceptée ou pas. Les contributions définitives, en anglais ou en français, devront être rendues au plus tard le 30 octobre. Elles devront comprendre un essai de 500 à 1000 mots décrivant l'objet choisi et racontant son histoire et son importance, ainsi qu'une sélection de documents visuels. Ces derniers comprendront des photographies haute définition de l'objet, complétées dans la mesure du possible de dessins industriels, publicités, affiches, programmes ou photographies d'archives en documentant les usages et les pratiques.
Pour toute question ou commentaire, n'hésitez pas à nous contacter à l'adresse suivante : talesfromthevaults@fiafnet.org
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